Au fond du couloir
Au fond du couloir,
Un monde s'effondre.
Les émotions explosent.
La terre s'éventre sous leurs pas.
Les pourquoi? la colère.
Les "je suis supprimé"
"Je suis cassé".
"Me voilà oublié, mutilé".
Les drames existent derrière
Les "tout s'est bien passé".
L'incompréhension a laissé la place à l'incertitude.
Au fond du couloir,
J'ai entendu les "je suis perdu"
"Je ne sais pas ce qu'il faut faire".
Toute une vie attachée à une catégorie d'emploi,
A un poste donné puis repris.
Au fond du couloir,
On entend gronder la souffrance,
Sonner le glas de l'absence.
La considération s'est effacée en un gong.
Vingt ans, trente ans de joies du passé,
en une seconde soufflées.
Au fond du couloir,
J'ai vu une lueur d'espoir.
Les regards sont comme une caresse.
Les larmes intérieures partagées,
diluent la rudesse des mots.
Scinder la fracture,
L'indicible douleur.
Porter le fardeau à plusieurs.
Au fond du couloir,
J'ai vu les mains qui se touchent et se consolent.
J'ai vu l'horloge arrêtée,
Laissant s'envoler les minutes
Pour plus de liberté.
Comme une lueur d'espoir,
J'ai vu les femmes et les hommes
Exprimer leur solidarité.
Frères dans leurs difficultés,
Frères dans leur humanité.
Au fond du couloir,
J'ai vu une lueur d'espoir :
La fraternité.
Elisabeth Freund-Cazaubon
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